VAN GOGH Vincent 1853-1890
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C'était au tout début des années 70. Orsay n'était plus une gare mais pas encore un musée, et les impressionnistes s'exposaient à l'Orangerie. Je suis resté de longues minutes hypnotisé, pétrifié devant ce visage obsédant, minéral, d'ocre et de sang, celui là même que Vincent Van Gogh découvre dans son miroir et qu'il peint frénétiquement dans ses moments d'accalmie qui se font de plus en plus rares.
Puis la maladie prend des formes délirantes, terrifiantes. Il n'absorbe plus l'absinthe dont on sait aujourd'hui qu'elle fut la cause de ses troubles de la vision colorée, il avale maintenant la térébenthine, puis l'essence de pétrole des lampes qu'il dérobe dans les couloirs de l'hôpital psychiatrique de Saint-Rémy-de-Provence. La nuit étoilée bouillonne, convulsive et désespérée, Auvers-sur-Oise n'est plus bien loin et personne ne pourra plus rien arrêter.
Gauguin est reparti et, à son frèreThéo ou au bon docteur Gachet qui tentent de le sauver, Vincent répond « Inutile. La tristesse durera toute la vie ».
Dans un champ de blé - tu y as pensé n'est-ce pas Nino, vieux cornichon - Vincent se tire un coup de revolver dans la poitrine. Il meurt 2 jours plus tard.
Je n'aime pas le 29 juillet.
Autoportrait (1886)