Pierre TICHADOU

Pierre TICHADOU

RUPTURE 31/03/70

Et un homme immobile

Couché dans un champ de blé

Le vent n'est plus hostile

Le corps est réconforté

 

C'est le sacre d'un printemps

Lui à contre nature

Lui volez vous cet instant

Lui volez vous sa rupture ?

 

Et une femme immobile

Couchée dans un lit défait

Etions nous malhabiles

Le corps est réconforté

 

C'est le sacre d'un printemps

Elle en pleine nature

Et lui à contre courant

Pour l'être et la rupture

 

Et deux corps immobiles

La tempe au baiser collé

Palpite et s'entrouvre un cil

Le corps est réconforté

 

C'est le sacre d'un printemps

Rien ici n'est parjure

L'horloge est comme en suspend

Sublime est la rupture

 

Et une ombre immobile

Dix doigts doivent s'entrelacer

Il n'est rien d'impossible

Le corps est réconforté

 

C'est le sacre d'un printemps

Mais n'en ayez plus cure

La nature est au courant

Vivez votre rupture

 

C'est le sacre d'un printemps

Au fur et à mesure

Que l'on mesure le grand

Bonheur de la rupture

C'est le sacre d'un printemps.



18/07/2006
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